FT 029 - Quels sont les modes de partenariats

 


 


 


Organiser un GN peut se faire à plusieurs associations (FT 21, le partenariat Inter associations), mais des partenariats peuvent se nouer avec des structures extérieures.


Quels sont les modes de partenariat ?


Le partenariat consiste en une entente mutuelle où chacun apporte à l'autre dans la perspective d'une même finalité, ou plus simplement pour un objectif commun. Il prend différentes formes, de la plus stricte à la plus libre, du contrat à la simple entente sur une opération par exemple. Pour en décider, il convient de bien réfléchir à sa nature.


A long terme le partenariat se fonde sur le projet associatif


Entre associations, le partenariat prend souvent la forme d'unions, de fédérations. Ces formes apportent les avantages d'une mise en commun de moyens, d'expériences et d'une représentativité reconnue. Ces unions ou fédérations se déclarent comme personnes morales en déposant des statuts conformes à la loi 1901, et les associations font acte d'adhésion pour en être membres. Les réseaux et les collectifs constituent une pratique plus souple, moins institutionnalisée.


Avec les services de l'Etat, l'agrément et l'habilitation sont les marques d'une reconnaissance par le service concerné d'une qualité de l'association qui, elle, s'engage à ne pas y déroger. Depuis le 1er juillet 2001, une charte d'engagements réciproques lie l'Etat avec les associations. Si elle n'a pas force de loi, elle constitue néanmoins une référence obligée concernant les relations entre les deux parties.


Les collectivités territoriales peuvent accorder une délégation de service public, qui reconnaît à l'association son utilité sociale et sa compétence, et contraint en même temps à un mode de fonctionnement. Par ailleurs, des communes prennent l'initiative de créer des commissions consultatives : les représentants des associations y exposent leurs points de vue sur différents aspects de la vie locale.


Sur une durée déterminée, le partenariat porte sur un objectif :


Entre associations, le partenariat prend corps souvent dans le cadre de relations de proximité pour une opération ponctuelle : fête de quartier, manifestation..., ou prend la forme d'une collaboration plus ou moins régulière sur des thèmes ou des champs d'intervention communs dans le cadre de collectifs.


Avec les services de l'Etat, le partenariat se traduit souvent par le subventionnement des associations sur un projet particulier, subventionnement qui peut parfois prendre la forme d'un conventionnement pluriannuel. De plus en plus, l'Etat cherche à intégrer ces projets dans des dispositifs de politique territorialisée (Contrat Educatif Local, Politique ville, Ville-Vie-Vacances, ...), ce qui se concrétise par des relations contractuelles entre les pouvoirs publics et les associations. Certains services ont du personnel spécialisé dans le conseil et la formation aux associations (comme le ministère des sports, et celui de la jeunesse). Par ailleurs, de plus en plus fréquemment au niveau départemental, un correspondant est désigné dans chaque service d'état, chargé des relations avec les associations.


Les relations avec les collectivités territoriales sont plus fréquentes et plus variées. Les associations, comme les collectivités, exercent une responsabilité directe dans la vie locale, ses manifestations et son organisation. Les unes et les autres se rencontrent donc continuellement sur des projets et des actions précis. Le partenariat existe de fait à travers les aides, les autorisations des unes, et les services, les activités, les interventions des autres. Sans vouloir figer à tout prix, il est parfois prudent et plus confortable de chercher à se donner des règles avec des accords écrits, des conventionnements.


Le financement d'une opération peut faire l'objet d'un partenariat, par conventionnement, avec des fondations, avec des entreprises sur des thèmes de campagnes nationales, par exemple, la lutte contre les exclusions. D'autres formes sont possibles avec le sponsoring et le mécénat.


Comment concevoir le partenariat ?


Dans le partenariat, se mettent en jeu l'identité de l'association et la qualité du projet associatif : elles s'enrichissent, ou bien se détériorent, ou bien passent au second plan. Le partenariat se réalise sous de multiples façons, et quel que soit le cas de figure précis, des règles générales s'y appliquent. Il s'agit de :


- Vouloir le partenariat :
  ne pas attendre qu'il vienne, ou même qu'il s'impose ; aller au devant et en prendre l'initiative, se présenter, se faire valoir ; être lucide sur ses propres insuffisances et faiblesses qui justement peuvent être comblées par un partenaire ;  connaître les limites de ses champs d'intervention et d'activité pour mieux identifier qui peut être complémentaire.


- définir le partenariat :
  Avec qui, pour quel objectif ; dans quelles limites ; garder ses prérogatives, son autonomie, son identité ; le portrait type du partenaire qui convient dans telle circonstance ; les modalités : de l'entente à l'amiable à la forme juridique (contrat, convention...).


- gérer le partenariat :
  L'évaluer en permanence (avantages et inconvénients) ;  savoir le faire évoluer ou le terminer ; être au clair sur l'intérêt qu'y trouve le partenaire.


Le partenariat est souvent perçu comme un risque de limitation d'indépendance et de liberté d'action de l'association. Dans la pratique, la préférence va vers les réseaux ou les collectifs où les modes de relations ne sont pas définis à l'avance mais sont discutés et choisis sur le moment par les intéressés. C'est surtout vrai, et possible, des relations entre les associations, c'est facilité par les moyens actuels de communication.


Ainsi se créent des zones d'échange où les liens ne se plient pas à des logiques légalistes ou commerciales imposées de l'extérieur. Les exemples ne manquent pas : les réseaux d'échanges réciproques, les Systèmes d'Echanges Locaux (les S.E.L.). Mais ce serait illusoire de penser que ces collectifs et réseaux puissent fonctionner sans se donner des règles. Comme les associations font leur propre loi avec les statuts de même ces organisations donnent une forme codifiée à leurs relations internes.